lundi 18 janvier 2016

Neige!

Ce fut comme une apparition...Furtive, mais toujours aussi belle!!!


Par ma fenêtre....

Elle a le don de changer la nature: la neige.
On nous avait dit qu'elle arriverait, elle est venue.
Mais son passage fut de courte durée...à peine une journée pour la moyenne et basse Corrèze!
Juste le temps de quelques clichés...
La stabu veaux de lait du lycée.

Lieu de stage de JB!



Beau soir d’hiver
Jules Breton
La neige – le pays en est tout recouvert –
Déroule, mer sans fin, sa nappe froide et vierge,
Et, du fond des remous, à l’horizon désert,
Par des vibrations d’azur tendre et d’or vert,

Dans l’éblouissement, la pleine lune émerge.

A l’Occident s’endort le radieux soleil,
Dans l’espace allumant les derniers feux qu’il darde
A travers les vapeurs de son divin sommeil,
Et la lune tressaille à son baiser vermeil

Et, la face rougie et ronde, le regarde.


Le troupeau de Xav...
Et la neige scintille, et sa blancheur de lis
Se teinte sous le flux enflammé qui l’arrose.
L’ombre de ses replis a des pâleurs d’iris,
Et, comme si neigeaient tous les avrils fleuris,

Sourit la plaine immense ineffablement rose.

Jules Breton, 1883, Les champs et la mer


Comme si le temps était suspendu....


Elle a inspiré de nombreux poètes. En voici un autre exemple juste pour le plaisir de lire...




 

Nuit de neige

Guy de Maupassant

La grande plaine est blanche, immobile et sans voix.
Pas un bruit, pas un son ; toute vie est éteinte.
Mais on entend parfois, comme une morne plainte,
Quelque chien sans abri qui hurle au coin d’un bois.

Plus de chansons dans l’air, sous nos pieds plus de chaumes.
L’hiver s’est abattu sur toute floraison ;
Des arbres dépouillés dressent à l’horizon
Leurs squelettes blanchis ainsi que des fantômes.

La lune est large et pâle et semble se hâter.
On dirait qu’elle a froid dans le grand ciel austère.
De son morne regard elle parcourt la terre,
Et, voyant tout désert, s’empresse à nous quitter.

Et froids tombent sur nous les rayons qu’elle darde,
Fantastiques lueurs qu’elle s’en va semant ;
Et la neige s’éclaire au loin, sinistrement,
Aux étranges reflets de la clarté blafarde.

Oh ! la terrible nuit pour les petits oiseaux !
Un vent glacé frissonne et court par les allées ;
Eux, n’ayant plus l’asile ombragé des berceaux,
Ne peuvent pas dormir sur leurs pattes gelées.

Dans les grands arbres nus que couvre le verglas
Ils sont là, tout tremblants, sans rien qui les protège ;
De leur oeil inquiet ils regardent la neige,
Attendant jusqu’au jour la nuit qui ne vient pas.

Guy de Maupassant, Des vers

6 commentaires:

  1. il y en a autant que sur le plateau de Millevaches!!!!!pour une fois qu'on est pas les seuls au pôle Nord!!!!

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  2. Oui...un peu de poésie dans un monde souvent marqué par la brutalité et l'égoïsme! J'aime bien.

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    1. Tiens c'est une idée, demain on en lira un à Glycine et Lavande. Je suis sur qu'elles apprécieront!:)

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    2. C'est cool, demain c'est le bac blanc en français! je peux même réviser en surfant sur le blog!

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  3. On reconnait bien votre petit cote poétique !!!

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  4. Nous avons même de la neige à Paris ! C'est quand même beau la corrèze !

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